La partie inférieure de la bombe.

L’étage à fusion dispose de trois parties différentes. Au cœur, on retrouve du plutonium 239, qui sert « d’allumette » (d’allumage) (on utilise le plutonium 239 dans les bombes à hydrogène pour deux raisons : le plutonium libère beaucoup d’énergie, cinétique [énergie nécessaire pour un objet de passer du repos à son mouvement] et électromagnétique [forme de transfert d’énergie] qui est rapidement convertie en énergie thermique : pour 1 kg de plutonium on a 21 000 tonnes de TNT libérée. Par ailleurs le plutonium provoque des fissions spontanées [il a un taux de fissions spontanées très élevée : environ 440 fissions par secondes/grammes et plus de 1000 neutrons sont libérés par s/g] . Ces fissions augmentent le risque de détonation ce qui rend le plutonium indispensable pour la bombe. Ce plutonium est entouré de deux « blocs » de fusion (deutérium-tritium) qui « alimenteront » la couche supérieure : l’uranium 238.

Les deux étages (étage à fission et fusion) sont entourés d’une couche de mousse de polystyrène, qui se transformera en plasma (le plasma est une phase d’ionisation, cela permettra d’ioniser les atomes de deutérium et de tritium afin qu’il puisse fusionner). Et pour boucler la bombe, une structure permettra de retenir l’apport de rayon X (c’est une enveloppe réfléchissante : elle réfléchit les rayons X) produit par la fission pour les rediriger afin de comprimer le matériel de fusion et de l’ioniser.

Un troisième étage est prévu et il sera du même type que le second. L’étage sera amorcé par l’énergie dégage par le second. Mais il atteindra une taille au moins 10 fois plus volumineuse que le précédent. On peut donc fabriquer des bombes H à multiples étages et à très grandes puissances.

C’est une bombe à implosion par radiations, une bombe à fission-fusion-fission.

Représentation de la bombe H type « Teller-Ulam ».

bombe thermonucléaire

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